samedi 31 août 2013

Avant le départ: FAQ

Les jours passent et on se rapproche à une vitesse folle du jour de notre départ. Ce faisant, les questions sont inévitables à chaque fois que nous rencontrons des amis, des potes ou des connaissances. Nous avons pu constater que certaines questions, tapies au fond de la gorge de nos interlocuteurs, surgissent régulièrement, sans s’attendre à ce qu’on s’y attende (à ce qu’elles surgissent (les questions)). Dès lors, l’idée de constituer une FAQ (frequently asked questions), tapie au fond de nos cerveaux, a elle aussi surgi.

  1. Vous partez quand alors ?
    - Mercredi 4 septembre, l’avion décolle à 16h45.
  2. Ca fait combien de temps de trajet ça ?
    - 24h d’avion et 6h d’escales (Londres et Singapour).
  3. Et ça va, vous êtes prêts ?
    - Non, on ne le sera même jamais à 100% ! Pas le choix, on devra quand même se lancer !
    - Et ça va, vous êtes prêts?
    - Noooooon!
    (Ceci est un instant
    What the FAQ)
  4. Vous habitez où alors ? Toujours à Namur ?
    - Non, chez la maman de Thomas. Sauf un jour où on a squatté chez des amis à Bruxelles. Nous avons quitté notre appartement à Namur mercredi dernier et nous sommes désormais des SDF.
  5. Et vous allez prendre toutes vos affaires avec ?
    - Non, on est limités à 20 kg par personne ; on a négocié pour pouvoir emporter 25 kg chacun, et nous avons droit aussi à un bagage de cabine (= sac à dos) de 6 ou 7 kg ainsi qu’un appareil photo, un ordinateur et des livres pour dans l’avion (et, si on veut, des béquilles, une canne, et un « ladies handbag »).
  6. C’est difficile de trier alors…
    - On prend les vêtements qu’on préfère, dans lesquels on est à l’aise et qu’on utilise le plus, en essayant d’avoir un minimum pour toutes les saisons. On emporte aussi quelques médicaments et du matériel utile (genre pour utiliser le PC banking). On ne prend par contre pas, ou presque, de consommables.
  7. Vous allez faire quoi du reste ?
    - On a déjà vendu une bonne partie de ce qu’on avait, le reste est réparti entre un prêt longue durée à des amis ou de la famille et le stockage chez nos parents.
  8. Vous savez déjà où vous allez loger ?
    - Oui, on a trouvé une famille chez qui nous allons louer une chambre pendant les premiers mois. Après, on verra. Les loyers sont chers et l’achat d’une maison serait peut-être plus intéressant.
  9. Vous reviendrez quand même une fois avant les 3 ans ?
    - Vu le prix du billet d’avion, ce sera difficile, mais on verra en fonction du travail que Laëtitia trouvera.
  10. Et votre famille viendra vous voir ?
    - Il y a seulement quelques personnes dont on est sûrs qu’elles viendront en vacances chez nous. Nous sommes conscients que le prix du billet d’avion peut rebuter, et le nombre d’heures de vol aussi !
Voilà ce sont à peu près les questions qui reviennent le plus souvent, et c’est vrai qu’à la longue on a l’impression de répondre de façon assez mécanique, mais ne nous en veuillez point ! Les questions originales sont toujours les bienvenues, n’hésitez pas à être créatifs (lâchez vos comm’s).

lundi 26 août 2013

Les adieux aux proches, partie 3 : Les collègues

On passe généralement 8 ou 9 heures, voire plus, par jour sur son lieu de travail, donc l’ambiance qui y règne est assez déterminante pour le bien-être général d’un employé. Le but n’est pas de faire une étude sociologique sur le sujet, aussi me contenterai-je de rendre hommage aux collègues géniaux avec lesquels j’ai partagé mon quotidien pendant un peu plus d’une année et demie, et que je n’oublierai pas de sitôt ! La gentillesse, l’humour et le respect dont ils ont fait (et continueront sans nul doute à faire) preuve ont fortement contribué à rendre mon expérience au sein de la boîte des plus enrichissantes.
Une partie des collègues en question, faisant les zouaves devant l'objectif pour se faire remarquer.

Des marques de sympathie comme les petits mots ci-dessous, m’ont réchauffé le cœur, et en même temps n’ont pas arrangé ma tristesse de quitter toutes ces personnes (attention, petite séance d’auto flatterie d’ego en vue. Vous aurez compris qui est l’auteur de cet article) :

- 1000 Mercis pour tout Thomas ! Sache que tu es un collègue que je n’oublierai JAMAIS, tu as toujours été  Super à tout niveau, humain et professionnel.

- On ne se sera pas croisé longtemps mais ça m’aura suffit à déceler chez toi un humour génial, une simplicité, une bonne humeur toujours au rendez-vous et une aide généreuse et volontaire que tu fournis à tes collègues. Tout ça fait de toi simplement un type génial, un gars en or, une personne qui manquera beaucoup […]

- Merci d’avoir contribué à augmenter ma durée de vie en me faisant rire quelques précieuses minutes par jour. Tu as trouvé, en quelques mois, une fan de ton humour, de ta gentillesse, de TOI, quoi !

L'auteur de cet article arborant le drapeau belge, cherchez l'erreur.
- Cet ensemble de qualités seront donc tes meilleurs ambassadeurs au pays des kiwis, je n’en doute pas.  D’autant plus que j’ai cru deviner que ta douce et tendre les partageait, of course.

Je savais que j’aurais dû me rendre désagréable les dernières semaines, personne n’aurait eu de regrets à me voir partir. J’ai failli empoisonner mon gâteau de départ en plus. Vous êtes tous nuls, na ! En plus de ça, j’ai eu droit à un cadeau de départ dans les règles de l’art, drapeau belge signé par tous, T-shirt personnalisé, chocolats, tout ce qu’il faut pour me donner envie de fuir cette boîte aux employés détestables quoi. Merci les gars, ben tiens je vais me casser en Nouvelle-Zélande, vous avez gagné.(*)





(*) Le second degré dans ce paragraphe est volontaire. Merci de votre compréhension.


dimanche 25 août 2013

Les adieux aux proches, partie 2 : Mamy & Les cousins(*)

Soeur Elodie et Cousine Justine. Trouver les bonnes lettres des cubes-alphabet fut assez ardu.

Se rendre compte que c’est la dernière fois avant trois ans qu’on revoit une personne qui nous est chère peut être difficile à gérer pour certains, alors quand il s’agit de toute sa famille et de ses amis à la fois, la tâche est tout bonnement impossible, ce qui fait que nous ne réalisons sans doute pas très bien la situation. Comme c’est nous qui partons et que nos proches n’ont pas eu le choix, ils n’ont d’autres choix que de se faire une raison, mais ce n’est pas parce que nous nous en allons volontairement que nous n’avons pas également un énorme pincement au cœur à chaque adieu !

L'apéritif, ou l'effet "merde, j'ai déjà plus faim"
La première vague d’au-revoirs a eu lieu quelques jours avant la fête au CRU (qui a dit que ces articles de blog respectaient un ordre quelconque ?), chez la grand-mère paternelle de Thomas, où étaient réunis une bonne partie de ses cousins, tous plus déjantés les uns que les autres. Un souper-spaghetti était prévu (c’est une tradition lors des fêtes d’adieu apparemment…), mais comme nous sommes chez mamy Monique, nous avons également eu droit a un apéritif plus que copieux, qui à lui seul aurait pu fait office de plat dans une famille moins goinfre, ainsi que tiramisu et mousse au chocolat maison en guise de dessert !

Comment quitter tous ces gens sans avoir le coeur lourd?
Comme d’habitude, les discussions furent épiques et décomplexées, le politiquement correct ne passera pas en Gaume (en tout cas, pas chez les Orban :-) ) ! Le temps des adieux arrivera à nouveau bien trop vite, et sans que personne n’ait crié « Gare ! » (ça n’arrive pas très souvent en fait, il aurait fallu une sacrée coïncidence), nous nous retrouvons dans la voiture, les cousins et la mamy sur le perron nous faisant d’ultimes signes de la main pour nous souhaiter bonne route. Elle fut, en fait, bien cafardeuse, et pas à cause des insectes…




(*) Gran'Ma & The Cousins, ça aurait fait chouette nom pour un groupe de rock des 60's.


samedi 24 août 2013

Les adieux aux proches, partie 1 : Les amis


Un départ pour 3 ans à l’autre bout de la planète implique d’être séparé des proches qui ont accompagné notre quotidien pendant 6 mois, 5 ans, voire toute notre vie : famille, amis, collègues, vont nous manquer énormément ! Hé oui, il nous sera difficile de revenir très souvent, vu le prix du billet d’avion… Peut-être que les plus motivés feront le déplacement (nous sommes une belle excuse pour ceux qui rêvaient déjà d’aller là-bas en vacances !), cependant nous sommes bien conscient qu’il s’agit d’un investissement non négligeable en temps et en argent, aussi ne nous faisons-nous pas trop d’illusions (mais nous nous réjouirons d’accueillir les quelques personne qui auront fait le voyage : Brigitte, Alain, Elodie, Joëlle, Sophie, Josiane, Nicolas… On vous attend de pied ferme !! )
En guise de comparaison: nous n'avions que 3 rendez-vous notés en février.

Donc, pour profiter une dernière fois de toutes ces belles gens au maximum, nous avons fait notre possible pour les inviter ou se faire inviter par eux, ce qui se traduit par un agenda surchargé, comme mentionné dans un article précédent (voir, pour preuve, la photo ci-contre…). Nous avions aussi envie de faire des fêtes avec plus de monde, et comme nous ne voulions pas ajouter une dose de tracas supplémentaire à notre taux de stress déjà bien élevé, une grande partie de l’organisation de ces évènements a été gérée par ces proches en question (d’ailleurs, merci à vous tous !).

L’idée de la Grande Soirée entre amis - nous vous parlerons d'autres fêtes dans les articles suivants - nous est venue alors que nous mangions le traditionnel spaghetti du CRU, un kot-à-projet chrétien qui a l’avantage de posséder une grande et belle salle à manger. Le CRU accueille étudiants et non-étudiants tous les mercredis soirs en période scolaire autour d’un plat de pâtes à 2 euros, le tout dans une ambiance très conviviale (ça c’était l’instant pub).
Après avoir obtenu l’autorisation de Xavier, le responsable, nous nous sommes attelés à établir une liste d’invités, qui ont reçu dès février l’image énigmatique ci-contre. Nous voulions être sûrs que tout le monde puisse réserver la date et être présent, ce qui n’a pas empêché certains d’oublier ou de ne pas s’organiser en fonction ; ces personnes se verront offrir un agenda interactif prochainement (on contactera personnellement Saint Nicolas).

La fondue au chocolat a eu son petit succès.
Alors que chaque invité apportait sa contribution pour l’apéritif ou le dessert, nous nous occupions du plat de résistance (des spaghettis bolo, faut faire simple quand on fait à manger pour 40 personnes !). Le reste s’est fait de manière naturelle, comment voulez-vous qu’il n’y ait pas d’ambiance avec des amis pareils ? Pour illustrer mes propos, je vous dirai juste que parmi divers jeux, le Suis-je une banane ? custom géant fut l’un des clous du spectacle !
Graphène, sirène, plat de pâtes, bactérie... Quand on joue Suis-je une banane? avec des amis pareils, il faut s'attendre à tout!

Le temps de discuter avec tous les invités (mais pas autant qu’on aurait voulu, ça me rappelle trop notre mariage ça !), il était déjà 2h du matin et tout le monde s’en était allé, Dieu que ça passe le temps ! Après, il ne restait qu’à tout ranger et nettoyer pour ne pas se faire haïr par Xavier du CRU, et hop mon gsm affiche 4h30 quand nos têtes se posent enfin sur l’oreiller. Quelle soirée mémorable ! 


mercredi 21 août 2013

S-2: Le tri des bagages

Nous sommes mercredi. Dans une semaine, nous n’aurons plus notre appartement. Dans deux semaines, nous serons dans l’avion. Conclusion : c’est le moment idéal pour perdre un peu de temps à faire le point et écrire un article.

Il y a trois mois, nous avons commencé à faire le tri de nos affaires dans le sens négatif : sélectionner ce que nous n’emporterons pas et commencer à le vendre. Les ventes ont bien avancé et malgré ça, on n’a pas l’impression que les cartons dédiés se vident.

La semaine dernière, nous avons commencé à faire le tri dans le sens positif : retenir ce que nous emporterons. Cela signifie commencer à regarder les vêtements qui sortent de la machine à laver et décider si on les met dans l’armoire… ou dans la valise.

On a également commencé à préparer nos sacs de vieux vagabonds, avec des vêtements qu'on ne veut pas emporter, et qu'on laissera sales aux gentilles personnes qui auront accepté de nous héberger }:-)

Pour rappel : nous ne partons pas une semaine, ni même un mois en vacances, mais trois ans ! Autant dire, après avoir placé quelques éléments dans la valise sacrée (qui est déjà cassée, sacrée valise !), nous constatons à notre grand dam qu’il sera impossible d’emporter ne serait-ce qu’un seul jeu de société de taille normale. Quant aux vêtements… La sélection est on ne peut plus drastique ! (si ce n’est l’armée pendant la guerre, mais passons).

Il y a bien un moment où les deux tris vont se rejoindre et que tout sera à sa place… Espérons-le ! L’étape suivante sera de déterminer la répartition de ce qui se trouvera en valise, en sac à dos et en « lady’s handbag ». Oh, comme je me réjouis ! 

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que Rennie, qui a déjà beaucoup voyagé comme l’atteste la photo ci-contre, nous accompagnera dans l’avion et, le grand luxe, en cabine !





dimanche 4 août 2013

M-1 et le stress organisationnel



Ca y est, dans un mois, on s’envole !

Le stress monte : il reste de nombreux problèmes à résoudre ! L’aide d’un militaire officier logisticien serait la bienvenue. Oh, mais justement, une amie l’est ! Tentons donc d’atteindre, au moins une fois, son niveau de compétence. Bon, OK, c’est pas gagné.

Malgré plus de deux mois de ventes, il reste chez mon père de nombreuses caisses de livres et tout autant de sacs de vêtements, sans compter les objets divers. Et pourtant, si on en croit mon inventaire, je me serais débarrassée d’environ un tiers de ce que j’ai mis en vente… Me mentirait-il ?

Les propriétaires ont trouvé une nouvelle locataire pour le studio que nous occupons. Bonne nouvelle : elle est intéressée par plusieurs de nos meubles. Ce sera déjà ça en moins de solutions à trouver. Par contre, nos vacances ne se combinent pas bien et je n’aurai pas de réponse définitive avant que les 2/3 du mois d’aout soient passés.

Il va falloir commencer à organiser sérieusement le déménagement, le stockage et les lieux où on va loger entre le moment où on rendra les clés de notre appartement et celui où on décollera. Aïe, aïe aïe…

Par contre, nous avons commencé à prendre des contacts pour trouver un logement sur place. Il faut savoir que les loyers se paient à la semaine, et que ça tourne facilement autour de 600 $. Ce qui représente environ 1600 € par mois pour un petit appartement. Pour le moment, grâce à la communauté de [www.couchsurfing.org], nous avons deux propositions de chambre (oui, rien qu’une chambre à nous, le reste en commun) pour environ 200 $ par semaine. Nous continuons notre investigation en tenant compte de toutes les contraintes et, au pire des cas, nous avons un motel réservé pour les premiers jours et annulable.

Côté job, je m’apprête à postuler pour la première fois à l’étranger, pour une offre qui colle tip top à mon profil ! Il s’agirait d’enseigner le français de manière ludique à des enfants. Croisons les doigts !

Et alors, le pire du pire : l’emploi du temps avant le départ. C’est maintenant que nos amis et surtout nos familles se rendent compte qu’il reste peu de temps pour nous voir. C’est aussi maintenant que nos agendas sont quasi complets, plus un seul weekend libre, parce que d’autres s’y sont pris à l’avance pour nous réserver et parce que nous aimerions aussi profiter une dernière fois des évènements organisés près de chez nous. Donc pour ceux qui s’y prennent trop tard, qui ne parviennent pas à se décider ou qui sont trop nombreux pour tomber d’accord sur une date, ça pose problème. Et là, ce n’est plus à nous à être flexibles… parce que c’est simplement impossible, surtout en tenant compte de tout ce qui est énuméré ci-dessus.